Les déchets plastiques sont collectés puis transformés dans le laboratoire d’innovation low tech d’EARTHWAKE grâce à une machine unique, la Chrysalis 40, qui convertit les déchets plastiques en source d’énergie. Le « carburant » produit est ensuite finement analysé puis contrôlé par les experts SGS. Objectif : s’assurer qu’il est stable et de bonne qualité pour être utilisé.
La pollution plastique est l’un des plus grands fléaux environnementaux du 21e siècle.
8 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent dans les océans chaque année. Sur terre ou dans l’eau, un déchet met environ 400 ans à se dégrader.
Depuis septembre 2018, SGS France est fier de soutenir les projets d’EARTHWAKE. Sa mission : contribuer à l'amélioration de la qualité du gazole extrait grâce à la Chrysalis 40, avant qu'il ne puisse être utilisé. Comment ? Via un protocole d'additivation et d'analyse réalisé par les équipes du laboratoire SGS de Port-de-Bouc (13).
« SGS s’assure, via ses analyses et ses contrôles, que le produit respecte les spécifications requises pour un carburant de qualité. Notre rôle est de qualifier le produit, définir sa qualité : s’il faut le corriger, le diluer, injecter ou non des additifs… », explique Guillaume Dufils, Responsable Commercial des laboratoires OGC de SGS France.
Comment ça marche ?
La Chrysalis 40, inventée et mise au point en France par Christofer Costes, développée par EARTHWAKE, produit des matières premières secondaires – notamment du diesel – en transformant des déchets plastiques non recyclables. Elle est capable de transformer 160 kg de polyéthylène ou de polypropylène par jour avec un rendement de 120 litres de diesel produit. Ce processus est rendu possible par la pyrolyse – une combustion sans oxygène – des plastiques. La distillation des produits pyrolysés permet ensuite de produire du carburant : du diesel (65% du rendement), de l’essence (15%) et du gaz (15%). Ce dernier est utilisé en circuit fermé afin d’alimenter la machine en énergie faisant de la Chrysalis un équipement autosuffisant.
L’huile de plastique extraite sera ensuite mélangée à du diesel standard pour alimenter les camions de collecte des déchets ménagers de la Communauté de Commune Alpes d’Azur (CCAA). Dans le cas de cette expérimentation, le pourcentage de diesel de plastique est de 10%.
Suite du processus dans le laboratoire SGS
A l’issue de la production du gazole de pyrolyse, l’équipe EARTHWAKE expédie directement au laboratoire SGS OGC de Port de Bouc un échantillon représentatif.
Dès sa réception, le produit est rapidement analysé par les techniciens chimistes afin de vérifier les caractéristiques et ainsi contrôler la qualité du produit fabriqué. Les analyses réalisées répondent aux paramètres définis dans la spécification française du gazole routier.
Ensuite, à partir des résultats obtenus, le laboratoire procède à une étape de stabilisation en ajoutant dans le gazole un additif spécifique (antioxydant). Le gazole de pyrolyse est alors mélangé avec un gazole commercial pour le diluer avant son utilisation (la proportion du mélange est établie en fonction de la qualité préalablement déterminée), pour le cas des camions bennes à 10%.
En dernier lieu, le laboratoire procède à une ultime vérification en analysant le mélange final afin de valider la conformité du produit avant qu’il ne soit utilisé. L’ensemble des résultats d’analyses et d’essais est communiqué à l’équipe EARTHWAKE.
Le process décrit est réalisé entre 24 et 48 heures grâce à l’équipe du laboratoire qui est fortement mobilisée et impliquée dans ce projet.
Cependant, tous les plastiques ne sont pas, à ce jour, traitables par la Chrysalis. Seuls les polypropylènes (PP) et les polyéthylènes (PE, comprenant le HDPE et le LDPE), peuvent produire du carburant. Il s’agit des sacs plastiques, des emballages souples, flacons de cosmétiques et d’hygiène... Les autres plastiques (PET, PVC…) produiront d’autres matériaux qui ne sont pas utilisables.
« Il faut également tenir compte qu’il existe différents types de plastiques (propriétés, composition, colorés, recyclables…), donc autant de qualités de gazole différentes », précise Guillaume DUFILS.
À cette urgence écologique et sanitaire vient s’ajouter un nouveau fléau : la pollution engendrée par les masques et gants chirurgicaux consommés massivement depuis le début de la pandémie du coronavirus et jetés dans la nature.
« Nous pouvons tout à fait les revaloriser, il suffit simplement d’ôter l’élastique plastique qui les maintient », précise Christofer Costes, Ingénieur et inventeur de la Chrysalis 40, EARTHWAKE.
LA PRESSE EN PARLE
BFM BUSINESS : Earthwake développe la première machine permettant de recycler les déchets plastiques en carburant
FRANCE BLEU : Grâce à Earthwake, des camions poubelles carburent aux déchets plastiques
L'INFO DURABLE : Près de Nice, des camions d'ordures roulent avec un carburant à base de déchets en plastique
CONNAISSANCE DES ENERGIES : Un carburant à base de déchets en plastique recyclés expérimenté près de Nice
20 MINUTES : Nice - Earthwake recycle le plastique pour faire rouler les camions
EMBALLAGES MAGAZINE : Chrysalis prend la route
BFM : Près de Nice, des camions d'ordures roulent avec un carburant à base de déchets en plastique
INDUSTRIE ET TECHNOLOGIES : Dans les Alpes-Maritimes, des camions bennes carburent aux plastiques
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